Le mouvement des Indignées s'amplifie aux USA et en Israël

Etats-Unis: plus de 700 manifestants anti-Wall Street arrêtés à New York


Plus de 700 manifestants anti-Wall Street, qui protestent depuis deux semaines à New York contre le système financier, ont été arrêtés samedi soir après avoir bloqué la circulation sur le pont de Brooklyn. Lancé le 17 septembre, le mouvement "Occupy Wall Street" dénonce entre autres le renflouement des banques en 2008 et ses profits, la pauvreté et l'abandon des SDF de plus en plus nombreux, les saisies immobilières et le taux de chômage culminant officiellement à 9 % mais, selon RT (Russian TV), qui serait en réalité au delà des 16 %. 

Le mouvement pacifiste se veut a l'exemple du Printemps Arabe dont elle s'inspire. Ainsi, malgré le "black out" des médias dans le Monde et suite aux heurts -parfois violents avec la police- il y a une semaine a Wall-Street, a prit de l'ampleur et commence désormais à s’étendre sur l'ensemble des Etats-Unis tel Los-Angeles, Boston, Chicago. 
Le mouvement, devenu desormais tres populaire, promet de nouvelles actions contre ce qu'ils estiment une atteinte grave a leurs droits humains les plus élémentaires tel que celui de pouvoir travailler ou bien de s'exprimer.

Manifestation devant la résidence de Netanyahou contre les recommandations de la commission Trajtenberg 


En Israël les manifestations des Indignées s'amplifient et se poursuivent encore. Quelque 70 militants, étudiants et personnes sans abri se sont rassemblés devant la résidence du Premier ministre Binyamin Netanyahou, à Jérusalem, pour protester contre le rapport Trajetnberg. 


Le gouvernement, qui devait voter lundi l'adoption ou le rejet des recommandations de la commission socio-économique, a décidé de reporter le vote en raison des pressions du public.
Si le rapport remis par la commission dirigée par le professeur Manuel Trajtenberg est accueilli avec enthousiasme par M. Netanyahou , il ne fait pas l’unanimité en Israël. 


« Il s’agit d’une étape importante dans la recherche de solutions pour un avenir meilleur », avait déclaré le Premier ministre à la réception du rapport des mains du professeur Manuel Trajtenberg. « La mise en application de ce rapport permettra, j’en suis sûr, d’améliorer le pouvoir d’achat des citoyens israéliens », a-t-il ajouté.


Tandis que le Premier ministre Benyamin Netanyahou a exprimé sa satisfaction lundi 26 septembre sur le rapport soumis par la Commission Trajtenberg, qui était chargé de la formulation d'un nouvel ordre du jour socio-économique, les leaders du mouvement de protestation et les officiels de l'établissement de la défense sont moins enthousiastes face aux recommandations données. 

Suite aux récentes revendications socio-économiques des Israéliens, le rapport recommande au gouvernement d’augmenter la part des dépenses civiles dans le budget, de lutter contre la pauvreté et les inégalités et de lancer une politique pour l’emploi. Néanmoins ces réformes engendreraient des compressions budgétaires dans la défense, ce qui pourrait nuire au pays en ces temps de tensions diplomatiques.


Ainsi, à la conférence de presse qui s'est tenue après la présentation du rapport, Daphni Leef, leader de la protestation, a déclaré, les mains croisées en X en signe de désaccord, qu’ « ils utilisent un « jargon » pour tromper le public, car en réalité les changements qui nous ont été présentés ne sont pas d’une grande portée ».
Le représentant de l’Union nationale des étudiants, Itzik Shmueli , a aussi rejeté les recommandations du rapport, expliquant que « la Commission avait une chance d’amener un grand changement et elle l’a manqué ».

« Il y a un écart peu raisonnable entre la vision magnifique que Trajtenberg présente et ses recommandations finales », a confié M. Shmueli, ajoutant que cela « ne peut pas être ignoré ».

« Nous prenons ce rapport pour un échec, trop nombreux sont les domaines qui n’aboutissent pas », a-t-il noté.


Par ailleurs, les officiels chargés de la sécurité ont aussi exprimé leurs inquiétudes quant au fait que le rapport inclut une réduction significative du budget de la défense.