Partisans en arme à Abidjan, 31 mars 2011 © afp |
Depuis lundi et le début de leur offensive lancée dans le Nord-Ouest, les Forces républicaines, proches d'Alassane Ouattara, le président ivoirien reconnu par la communauté internationale, ont conquis une grande partie du pays.
Tour à tour, elles ont avancé vers le Sud et l'Est, au point de s'emparer, parfois sans combattre après le départ de leurs adversaires fidèles au président sortant Laurent Gbagbo, de nombreuses villes, dont San Pedro, le grand port du cacao, et Yamoussoukro, la capitale politique.
Crainte de bain de sang
Ce jeudi, elles ont continué leur facile percée et ont atteint les portes d'Abidjan, la capitale économique, leur but ultime, en milieu d'après-midi. Là, c'est une tout autre situation qui les attend. Les partisans de Laurent Gbagbo, notamment les Jeunes patriotes, ont par exemple multiplié les barrages en prévision d'une éventuelle bataille à laquelle ils pourraient participer aux côtés des Forces de défense et de sécurité.
Désormais, pour les observateurs, Laurent Gbagbo n'a plus d'autre choix que de se retirer ou de livrer une bataille que chacun envisage et redoute. Elle pourrait en effet être sanglante dans une métropole qui compterait à présent au moins quatre millions d'âmes après l'exode de centaines de milliers d'habitants apeurés, et où les partisans des deux rivaux sont souvent voisins. De fait, les premiers échanges de tirs à l'arme lourde ont eu lieu dès la fin de l'après-midi dans une ville désertée et déjà victime de pillages.
Défections en masse
Guillaume Soro, le Premier ministre d'Alassane Ouattara, a appelé Laurent Gbagbo à se rendre et ses partisans à changer de camp. Une première victoire a eu lieu avec la défection du chef d'Etat-Major de l'armée régulière, qui s'était réfugié dès mercredi soir à l'ambassade d'Afrique du Sud. Selon l'Onuci, après les nouvelles défections des gendarmes et des policiers, seules les forces spéciales soutiennent d'ailleurs encore Laurent Gbagbo, dont les heures semblent comptées à la tête du pays.
Alassane Ouattara, dont le quartier général de l'hôtel du Golf n'est plus bloqué, a promis à l'ambassadeur de France qu'il respecterait "l'intégrité physique" de son adversaire si ce dernier se rendait.
Les Etats-Unis semblent par ailleurs suivre la situation avec attention puisque Washington a prévenu Laurent Gabgo qu'il serait tenu pour responsable en cas de violences dans la capitale économique ivoirienne. De son côté, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé jles deux camps opposés à éviter tout acte de "vengeance"...
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