Areva aurait-il quelques craintes sur la sécurité de ses employés et sous-traitants français au Niger alors que les extrémistes du Nord du Mali voisin ont laissé entendre que leur riposte contre l’action militaire de la France pourrait se traduire par des attaques voire des enlèvements – ou même pire – de ressortissants français à travers le monde ? Cela y ressemble … A moins qu’il ne s’agisse d’un chantage en bonne et due forme …
En tout état de cause, le groupe nucléaire français vient de s’engager à verser 35 millions d’euros au Niger, à titre de « compensation »pour l’année de retard prise dans le chantier de la mine d’uranium géante d’Imouraren.
Il est vrai que la menace est d’autant plus proche et préoccupante qu’Areva et le Niger se sont déjà heurtés sur des dossiers financiers, sociaux, écologiques, et environnementales. Et ce, alors même que l’uranium du pays – où, tout comme le Mali, sont implantés de nombreux touaregs – constitue un élément stratégique de la politique d’approvisionnement du géant nucléaire français.
Présence des entreprises étrangères exploitant l'uranium au Niger |
« Prenant en compte le manque à gagner généré par le report de l’exploitation d’Imouraren, Areva s’engage à soutenir financièrement l’Etat du Niger en mettant à sa disposition 35 millions d’euros, soit 23 milliards de FCFA« , a ainsi affirmé Hassoumi Massaoudou, le directeur de cabinet du président nigérien.
Mentionnant par ailleurs qu’il s’agissait d’un « effort exceptionnel », le considérant en effet comme « un cadeau », qui « fera l’objet d’un protocole d’accord spécifique entre le ministère nigérien des finances et Areva ». Tout en précisant que cette somme était destinée à compenser l’année de retard qu’accusera l’exploitation de la mine entre 2014 à 2015. »
Les 35 millions d’euros devraient être débloqués par anticipation selon lui à raison de « 16 millions d’euros en 2013, 10 millions en 2014 et 9 millions en 2015″.
Menace à peine voilée ? Selon Hassoumi Massaoudou, l’exploitation de la mine – initialement prévue en 2012 – a été repoussée à 2014 … en raison de l’enlèvement en 2010 de collaborateurs français d’Areva à Arlit par Al-Qaida au Maghreb (Aqmi ). Suivez mon regard ….
Mieux encore, le directeur de cabinet du président nigérien atenu à préciser qu’initialement le paiement devait s’effectuer en 2015, mais que le Niger avait souhaité « avancer le paiement » en raison de « priorités ».
Mentionnant par ailleurs qu’il s’agissait d’un « effort exceptionnel », le considérant en effet comme « un cadeau », qui « fera l’objet d’un protocole d’accord spécifique entre le ministère nigérien des finances et Areva ». Tout en précisant que cette somme était destinée à compenser l’année de retard qu’accusera l’exploitation de la mine entre 2014 à 2015. »
Les 35 millions d’euros devraient être débloqués par anticipation selon lui à raison de « 16 millions d’euros en 2013, 10 millions en 2014 et 9 millions en 2015″.
Menace à peine voilée ? Selon Hassoumi Massaoudou, l’exploitation de la mine – initialement prévue en 2012 – a été repoussée à 2014 … en raison de l’enlèvement en 2010 de collaborateurs français d’Areva à Arlit par Al-Qaida au Maghreb (Aqmi ). Suivez mon regard ….
Mieux encore, le directeur de cabinet du président nigérien atenu à préciser qu’initialement le paiement devait s’effectuer en 2015, mais que le Niger avait souhaité « avancer le paiement » en raison de « priorités ».
M. Massaoudou a par ailleurs ajouté que « toutes les conventions minières, dont celle d’Imouraren« , seront « renégociées en 2013″, des « négociations politiques » étant par ailleurs programmées « sur la question de l’uranium » avec la France.
Précisons que ces propos ont été prononcés lors d’une conférence de presse organisée suite à la publication récente par la presse locale d’un « document confidentiel » sur des discussions tenues en novembre à Paris entre le directeur de cabinet du président nigérien et les responsables d’Areva au sujet d’Imouraren.
Précisons que ces propos ont été prononcés lors d’une conférence de presse organisée suite à la publication récente par la presse locale d’un « document confidentiel » sur des discussions tenues en novembre à Paris entre le directeur de cabinet du président nigérien et les responsables d’Areva au sujet d’Imouraren.
Fin octobre, un communiqué du conseil des ministres le Niger avait critiqué le partenariat historique avec le groupe français, estimant que ce dernier est « très déséquilibré en défaveur du Niger et ce, depuis quarante et un ans d’exploitation de ce minerai« .
Ajoutant que « ce déséquilibre est corroboré par le fait que les recettes tirées de l’uranium représentent 5 % des recettes du budget national« , alors que – selon le gouvernement – le pays devrait en tirer « des ressources importantes« .
Le Niger avait alors exprimé « sa volonté d’accroître les retombées du secteur minier pour le peuple nigérien, à travers notamment le renforcement de sa participation à la gouvernance du secteur« .
Ajoutant que « ce déséquilibre est corroboré par le fait que les recettes tirées de l’uranium représentent 5 % des recettes du budget national« , alors que – selon le gouvernement – le pays devrait en tirer « des ressources importantes« .
Le Niger avait alors exprimé « sa volonté d’accroître les retombées du secteur minier pour le peuple nigérien, à travers notamment le renforcement de sa participation à la gouvernance du secteur« .
A l’heure actuelle, le site de Imouraren est détenu à 57% par Areva, 33% par l’Etat nigérien et 10% par un consortium coréen mené par l’électricien Kepco, lequel a racheté sa participation fin 2009 à Areva.
Selon le groupe français, sa production devrait approcher les 5.000 tonnes de minerai par an sur une durée de plus de 30 ans, via un investissement initial de plus de 1,2 milliard d’euros et près de 1.400 emplois directs.
Selon le groupe français, sa production devrait approcher les 5.000 tonnes de minerai par an sur une durée de plus de 30 ans, via un investissement initial de plus de 1,2 milliard d’euros et près de 1.400 emplois directs.
Vendredi, le site de la Tribune indiquait qu’Areva allait céder une participation d’environ 10% dans la mine d’uranium Imouraren au groupe chinois CNNC pour environ 200 millions d’euros. Toujours selon le journal, l’opération n’attendrait plus que le feu vert du gouvernement nigérien.
Précisons qu’Areva exploite deux autres mines d’uranium au Niger: la Somaïr, près d’Arlit dans le nord du pays – lequel a battu en 2012 son record de production annuelle – détenue à 64% par Areva et à 36% par l’Etat nigérien; et le site de la Cominak, près d’Arlit également .
Le groupe est le premier employeur privé dans le pays subsaharien.
Le groupe est le premier employeur privé dans le pays subsaharien.
Sources : AFP, Reuters, La Tribune
Elisabeth STUDER – www.leblogfinance.com – 14 janvier 2013 -
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