jeudi 17 mars 2011

Fukushima: Le nuage radioactif va-t-il passer en France? Menace sur le Monde ?

Le monde s’interroge sur la direction que prend le nuage radioactif échappé de la centrale de Fukushima au Japon, après l’explosion de plusieurs de ses réacteurs. 

Gwenaëlle Hello, directrice adjointe du Centre national des prévisions de Météo France, répond aux questions du Jdd.fr.

Pouvez-vous suivre le nuage radioactif échappé de la centrale de Fukushima?
Ce que nous pouvons suivre, c’est la situation météorologique sur la région, c’est-à-dire les vents et les flux atmosphériques. Nous observons les conditions en termes de flux directionnels. 
Au-dessus du Japon, les masses d’air se dirigent actuellement vers le sud-est et l’océan Pacifique. Dans les jours qui viennent, le vent faiblira et orientera plutôt les flux vers le nord-est. 

Observez-vous le nuage radioactif en temps réel?
Météo-France suit les conditions atmosphériques qui situent et donnent la direction des masses d’air. Les masses d’air émises aujourd’hui dans la région du Japon vont être brassées et diluées au fil des jours. Ce qui y est contenu sera dispersé. 
Si elles montent haut en altitude, elles peuvent être transportées très loin. Elles pourraient mettre 10 à 15 jours pour faire le tour de l’hémisphère et atteindre l’Europe. Mais encore une fois, ces masses d’air transportées vont rencontrer de nombreux facteurs: elles seront brassées, vont croiser des perturbations, différents courants ascendants et descendants, faisant évoluer ce qu’elles peuvent contenir. 



Y-a-t-il une menace pour l’Europe?
Les masses d'air en provenance du Japon passeront sur l'Europe. Mais à longue distance les choses seront forcément différentes de ce qui se passe près de la source. Durant leur trajet, et selon leur altitude, les polluants auront été dilués et déposés. Pour la notion de sécurité il faut se rapprocher des autorités compétentes notamment l'IRSN (Institut de Radioprotection et sûreté nucléaire), à qui l’on communique les données atmosphériques et les incertitudes météorologiques associées, pour qu’ils déterminent la notion de dangerosité. 


Le Japon n'arrive toujours pas à contrôler les réacteurs nucléaires endommagés de sa centrale de Fukushima. Le nuage radioactif qui s'échappe du site va désormais se déplacer sur le globe. Pendant ce temps la on parle au Japon de 5 692 morts, dernier bilan officiel.

La catastrophe nucléaire de Fukushima fait désormais trembler toute la planète. Car malgré les tentatives désespérées de noyer sous des tonnes d’eau le cœur des réacteurs en fusion, la centrale nippone relâche depuis cinq jours des rejets continus et de plus en plus forts de radioactivité. La crainte de respirer des particules contaminées gagne désormais tous les pays proches du Japon, la Chine ou la Russie, mais aussi d’autres territoires plus éloignés.

« Depuis plusieurs jours, l’augmentation des niveaux de rayonnement à 100, 200, voire 300 km de la centrale nucléaire traduit le passage de masses d’air contaminé », souligne-t-on à la Criirad (Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité). L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) s’attend à « des particules dans tout l’hémisphère Nord », et n’hésite pas à parler de « pollution de la planète ».

Sarkozy soutient la filière nucléaire

Expert à l’IRSN, Jean-Marc Peres estime « fort probable que l’on détecte le passage du nuage à partir de la semaine prochaine sur notre territoire »!
Des pastilles d’iode ont été envoyées par mesure de précaution à Saint-Pierre-et-Miquelon, qui pourrait bien être le premier territoire français touché par la contamination atomique. Elles seront distribuées en cas de danger radioactif. Dans l’Hexagone, l’Etat a demandé un état des stocks, afin de vérifier que toute la population française pourrait en bénéficier.



Plus question en tout cas de minimiser les conséquences de l’accident nucléaire japonais. Le gouvernement a reconnu hier que « le pire des scénarios » était envisageable. Et le pire, c’est « un impact supérieur à Tchernobyl ». Mais malgré les appels incessants des écologistes à fermer les centrales en France et la remise en cause dans de nombreux pays des programmes atomiques, continue à défendre bec et ongles la filière nucléaire, saluant notamment « l’excellence technique » du dispositif de sûreté du parc français. Réplique immédiate de Greenpeace : l’association estime que le président de la République n’a pris « aucun engagement concret sur la sécurité des réacteurs », se contentant de jouer les « VRP du nucléaire à tout prix ».


Julie Sabatier pour leJDD.fr
 

2 commentaires:

  1. le problème est dans les combustibles usés qui sont la-bas en grands quantités(1600 tonnes), on les arrose pendant 5 ans après l’utilisation vu que ce sont eux les plus méchants, a Tchernobyl il y avait 180 tonnes qui ont rentré en réaction...
    l'arrosage ou 1 minute en hélicoptère = dose mortelle et mort atroce dans 1 semaine...

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  2. Mon Dieu... ! Je ne savais absolument pas ! Merci Olga.

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