vendredi 24 février 2012

Le cancer s'attaque-t-il trop souvent aux chefs d'État latinos ?




En moins de deux ans, cinq des plus importants chefs d’État en Amérique Latine sont atteints par un cancer, mettant leur vie en danger.
Ce fut d’abord, l’actuel président du Paraguay, Fernando Lugo, vint par la suite l’actuelle présidente du Brésil, Dilma Roussef alors qu’elle se préparait à sa compagne présidentielle. 
Le troisième cas est celui d’Hugo Chavez, président du Venezuela, suivi de celui d’Ignacio Lula, ex-président du Brésil et toujours très influent en Amérique latine et dans le monde. 
Le tout dernier cas est celui de la présidente del’Argentine, Cristina Kirchner, nouvellement élue avec le plus haut pourcentage jamais atteint dans l’histoire du pays.

Qu’ont-elles en commun ces personnes ?
Quatre d’entre elles assument présentement des responsabilités de chefs d’État et le cinquième, ex chef d’État, Luis Ignacio Lula, est pressenti par plusieurs pour occuper des fonctions importantes dans le processus d’intégration de l’Amérique latine et éventuellement au sein de la Communauté des états latinos américains et des Caraïbes (CELAC), récemment fondée par l’ensemble des 33 chefs d’États de la région. Ils ont également en commun d’œuvrer pour une société plus juste, une démocratie plus participative et une unité régionale plus forte et plus indépendante.

Ils sont tous et toutes de grands démocrates, comptant sur un fort appui populaire. Ils sont tous et toutes de foi chrétienne, ne pouvant, de ce fait, être considérés comme des communistes, athées, n’ayant aucune croyance en Dieu. 

Les arguments largement utilisés au siècle dernier pour combattre les groupes révolutionnaires et, dans le cas du Chili, un gouvernement démocratique. 
Forts de leur démocratie et de leur foi, les adversaires doivent trouver d’autres motifs de propagande pour les discréditer et d’autres astuces dont ils ont seuls le secret pour s’en débarrasser. Les assassinats qui se vendaient relativement bien à l’opinion publique dans les années 1960-1980, ne peuvent plus l’être aussi facilement dans les temps que nous vivons. Il faut tout de même sauver l’image d’une certaine morale. Si tuer un communiste était œuvre juste, tuer un croyant l’est beaucoup moins.  

Toujours est-il que devant cette épidémie de cancers chez les Présidents et Présidentes, Chavez s’est interrogé de la façon suivante «Serait-il étrange qu'ils aient développé une technologie pour inoculer le cancer sans que personne n'en soit au courant?» Cette phrase de Chavez, totalement sous forme interrogative et sans identifier qui que ce soit, a fait le tour du monde, enveloppée et coiffée, toutefois, de toutes les insinuations possibles. 
En somme, Chavez, ce radical, évoque l’existence une technologie américaine visant à inoculer le cancer et les États-Unis en seraient les instigateurs. Bien que cela puisse être possible, Chavez prend bien soin de s'en tenir à une interrogation et à n'accuser aucun pays.

Il s’agit d’un évènement rarement vu, touchant dans une même période les principaux leaders d’une Amérique latine en éveil et en transformation profonde. Nous savons que les adversaires de cette mutation profonde ne négligent aucun moyen pour faire échouer pareil projet. 
Il est certain que si pareille technologie existait, ces adversaires seraient les premiers à en faire usage. Ce ne sont pas des considérations morales ou éthiques qui les  en empêcheraient. 
S’ils ont été capables, par le passé, d’assassinats les plus atroces (Plan Condor), ils seraient encore mieux disposés pour ce type d’assassinats mieux couverts et comme plus naturels. Un assassinat sans péché et sans mauvaise conscience.

Point n’est besoin d’être extrémiste et radical, comme les médias officiels veulent le suggérer,  pour soulever la question qu’a posée Chavez.


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