Journal de Montréal et de Québec, page Idées, dimanche 5 février 2010 – Il faudra ramasser les pots cassés
Aux dernières nouvelles, le gouvernement du Québec emprunte chaque année pour payer les retraites de ses employés alors que les régimes de retraite des employés du gouvernement fédéral seraient dans le trou d’environ 227 milliards $. Quant aux régimes de retraite des employés municipaux, les Québécois vont devoir, cette année seulement, renflouer leurs coffres à coups de 800 millions $!
Les travailleurs québécois surtaxés et surimposés – dont 60% n’ont pas de régimes de retraite – paient donc pour les régimes de retraite des employés du gouvernement du Canada, du gouvernement du Québec et des municipalités: tous déficitaires! Juste en intérêts sur la dette liée aux régimes de retraite des employés du gouvernement du Québec, on parle de 2,6 milliards en 2011 seulement!
LES BABY-BOOMERS ONT TROP PEU COTISÉ
D’ici 10 ans, alors que la très grande majorité des baby-boomers employés syndiqués de l’État auront pris leur retraite, les générations qui les suivent devront ramasser les pots cassés.
Prétendre que les baby-boomers du secteur public auront travaillé et cotisé suffisamment “toute leur vie” pour se mériter leurs généreux régimes de retraite est non seulement surréaliste mais mensonger. De toute évidence, cette cohorte d’employés n’aura jamais contribué à la hauteur des prestations qui lui sont promises.
Prétendre qu’ils auront contribué suffisamment à la Régie des rentes du Québec ou à la “Pension de vieillesse” est également faux. Dans le premier cas, on a longuement retardé l’augmentation du taux de cotisation et dans le deuxième, la “Pension de vieillesse” n’est pas un programme auquel on cotise mais un programme social universel du gouvernement fédéral. .../
Sont-ils responsables pour autant d’un “hold-up intergénérationnel”? Certainement en partie. Mais soyons francs. S’il y a hold-up du portefeuille du travailleur québécois, il est celui de nous tous qui avons développé une dépendance envers un Gouvernemaman duquel il est maintenant difficile de s’affranchir.
PROMESSES INSOUTENABLES
Si les infrastructures s’effondrent aujourd’hui et si le Québec arrive au 5e rang des nations les plus endettées, c’est que nous avons laissé nos élites politiciennes nous berner et nous bercer de promesses que nous savons maintenant être insoutenables à long terme.
Qu’il s’agisse du gel des droits de scolarité, du programme de garderies à 5$, de l’assurance médicaments, ou des milliards de dollars en subventions aux entreprises pour soit-disant “sauver des emplois”, tout cela n’est pas que l’affaire d’une génération mais l’affaire de nous tous.
L’État bienveillant nous a bernés et nos élites politiciennes en ont profité pour acheter notre vote. Vous laisserez-vous berner encore longtemps?
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