SYRIE : Dernier point

7S7 MISE À JOUR   Les ministres arabes des Affaires étrangères réunis aujourd'hui au Caire envisagent de se mettre en contact avec l'opposition syrienne et de former une mission de paix conjointe avec l'ONU, selon un projet de résolution.

La Ligue envisage d'"ouvrir des canaux de communication avec l'opposition syrienne et de lui fournir toutes les formes de soutien politique et matériel", d'après ce texte. L'organisation prévoit aussi de "mettre fin à la mission des observateurs de la Ligue arabe (...) et d'inviter le Conseil de sécurité à adopter une résolution formant des forces de maintien de la paix arabo-onusienne conjointe".

Les ministres saluent en outre la proposition de la Tunisie d'organiser sur son sol "une conférence des amis de la Syrie" le 24 février. La Ligue appelle enfin ses pays membres à rompre "toutes les formes de coopération diplomatique avec les représentants du régime syrien dans les Etats, les instances et les conférences internationales". Les diplomates arabes tiennent des réunions-marathon pendant toute la journée, qui ont commencé par des discussions entre les ministres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), suivies par une réunion du comité de la Ligue arabe sur la Syrie.

Le chef de la mission des observateurs de la Ligue arabe en Syrie, le général soudanais Mohammed Ahmed Moustapha al-Dabi, a démissionné, a indiqué dimanche à l'AFP un responsable de l'organisation panarabe.

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Les raisons de sa démission ne sont pas encore connues, selon ce responsable qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat. 


Le gouvernement syrien dément avoir bombardé des quartiers résidentiels de Homs:

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères a démenti samedi les informations "fabriquées par les médias" selon lesquelles l'armée syrienne aurait utilisé des chars pour bombarder des quartiers résidentiels dans la province de Homs, au centre de la Syrie.

Faisal Mikdad a déclaré à des journalistes que "les groupes armés" ont provoqué une recrudescence de la violence alors que le Conseil de sécurité de l'ONU était en train de traiter de la crise syrienne, soulignant que les "forces de l'ordre se déplaçaient avec beaucoup de prudence et de précaution afin de ne pas porter atteinte aux civils et à leurs biens".

"La plupart des victimes étaient du côté des forces gouvernementales", a-t-il précisé.

En outre, le responsable syrien a minimisé la possibilité de la Ligue arabe (LA) de reconnaître l'opposition basée à l'étranger, citant les "fervents partisans de son gouvernement".

La reconnaissance de cette opposition "serait dangereuse dans le cadre des relations inter-arabes, mais elle ne changerait pas grand-chose dans la crise, les partisans du gouvernement syrien étant en position de force", a-t-il ajouté.

Les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe devraient discuter ce dimanche d'une éventuelle reconnaissance du Conseil national syrien comme le principal groupe d'opposition lors d'une réunion au Caire, capitale égyptienne, selon le journal arabe semi-officiel Al Sharq, citant des sources arabes.

M. Mikdad a également appelé tous les pays arabes à aider la Syrie dans ses efforts de réforme et à mettre un terme à leur soutien présumé à des "groupes armés".

"La Syrie pourrait finalement réussir grâce à la réconciliation et en s'engageant dans un dialogue avec toutes les franges de la population syrienne", a-t-il estimé, ajoutant que la Syrie a accepté de mener le dialogue en Russie, tandis que l'opposition a refusé la proposition.

En ce qui concerne la décision de certains pays de retirer leurs missions diplomatiques de la Syrie, M. Mikdad a déclaré: "Ce n'est absolument pas la façon de traiter les relations entre les pays arabes, même en temps de guerre", soulignant que la Syrie "regrette" de tels actes. Sur le retour des observateurs de la Ligue arabe en Syrie, M. Mikdad a indiqué que la Syrie était favorable au renouvellement de leur mandat et à leur nouvelle présence dans le pays.

"Nous pensons que le protocole d'accords basé sur l'observation d'un côté ne fonctionne plus ... Mais il y a des éléments nouveaux dans le mandat et nous aurons besoin d'en discuter avec la Ligue arabe", a-t-il conclu.