vendredi 4 mars 2011

Cote-d'Ivoire : vers un bain de sang

Open in new windowLe conflit en Côte- d'Ivoire est entré dans une nouvelle phase : celle d'une lutte à mort entre le camp du président sortant, Laurent Gbagbo, reconnu Président de son pays par le Conseil Constitutionnel (et non par l'ONU, les USA ou la France), et celui du Président reconnu par une partie de la communauté internationale, Alassane Ouattara. Faisant fi de la loi ivoirienne, et au delà de la stabilité normale d'un pays.

Aux USA lorsque Bush Junior eut perdu les élections après comptages des voix qui ont durées des semaines, voire des mois. Le Conseil Constitutionnel américain avait pourtant, la aussi, annoncée l'élection de celui-ci. Alors qu'au comptage tout finira par prouver le contraire et par deux fois (une fois contre Al-Gore, et l'autre contre Kerry). Ce n'est pas pour autant que la Communauté internationale s'est mise a imposer son poulain. Alors Pourquoi la Cote-d'Ivoire ? Qu'exporte-t-elle d'important aux yeux du Monde ?

Hier, un palier supplémentaire, dans la futur guerre civile qui se dessine, a été franchi à Abidjan quand des membres des forces de sécurité ont ouvert le feu à la mitrailleuse lourde (selon certains témoins) sur un rassemblement composé en grande partie de femmes dans le quartier d'Abobo. Un bilan provisoire faisait état, hier soir, de sept tuées et d'un nombre indéterminé de blessés, certains dans la bousculade qui a suivi. Ouattara avait promis que l'on irait vers une confrontation. Pourquoi envoi-t-il alors des femmes au devant ? Strategie visant au discrédit de Gbagbo.

D'après une source sécuritaire, les auteurs de la tuerie circulaient à bord d'un 4x4 qui escortait deux ambulances. Des véhicules qui, affirment certains observateurs, serviraient parfois à transporter des armes. Le camp Gbagbo évoque un «accident» : les militaires impliqués craignaient la présence de rebelles infiltrés au milieu de la foule... la confusion semble totale et la tension au plus haut.

«Dégage». Depuis plusieurs jours, le camp d'Alassane Ouattara a décidé de jouer une nouvelle carte contre Gbagbo : celle de la guerre. Hier matin, plusieurs milliers de femmes se sont ainsi rassemblées dans différents quartiers d'Abidjan, poussées par les pro-Ouattara et aux cris de «Gbagbo dégage !» ou «On veut pas Gbagbo !» (de la même façon que les révoltes qui secouent les pays arabes) avec pour objectif de converger vers le quartier du Plateau, siège de la présidence et des principaux ministères, bien qu'un imposant dispositif de sécurité les en a empêchées.

Depuis une dizaine de jours, la violence est quotidienne en Côte-d'Ivoire. «Nous faisons face à une lutte pour le pouvoir entre deux camps. Il ne s'agit pas, d'un côté, de manifestations pacifiques contre, de l'autre, une force militaire. Les deux camps sont armés», estime Choi Young-jin, le chef de la mission de l'ONU, joint hier par téléphone.

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