ARMEMENT - Au cinquième jour de l'intervention internationale...
Avions de chasse, frégates, porte-avions… La France n’a pas lésiné sur les moyens pour montrer son implication dans l’opération «Aube de l’Odyssée», et a déployé du matériel de très haute technologie, et donc coûteux. Au cinquième jour de l’intervention internationale en Libye se pose déjà la question du coût financier engendré par l’opération. 20minutes.fr fait le point.Le coût final dépendra bien évidemment de la durée de l’opération, mais certains chiffres sont déjà avancés, dans la mesure où les matériels génèrent une dépense, qu'ils soient engagés ou non. Ce coût est prévu par le budget global du ministère de la Défense, qui s'élève à quelque 31 milliards d'euros pour 2011.
4,8 millions d'euros pour les avions de chasse uniquement
Selon une source aéronautique citée par l'AFP, une heure de vol de Rafale coûte ainsi entre 10.000 et 13.000 euros, et entre 10.000 et 11.000 euros pour les Mirage. Avec déjà 400 heures de vol effectuées entre samedi et lundi, le prix grimpe déjà à environ 4,8 millions d'euros. Mais cette somme s’entend hors carburant. Au cours d’une mission, les avions sont ravitaillés une fois ou deux. Le coût total pour une heure de vol d’un Rafale reviendrait ainsi à environ 29.000 euros selon certaines estimations.Cependant, l’arrivée du porte-avions «Charles-de-Gaulle» sur zone devrait permettre d’économiser au niveau du carburant - les appareils ayant décollé jusqu’à mardi des bases françaises, à six heures de vol aller-retour de la Libye. Mais l’économie réalisée doit être relativisée, dans la mesure où le porte-avions coûte 50.000 euros l’heure de fonctionnement, selon les chiffres de France Info. Sans compter le groupe aéronaval qui ne le quitte pas, et qui comprend quatre frégates, un pétrolier ravitailleur et un sous-marin d’attaque. Rien que l’heure d’intervention de ce dernier s’élève à environ 10.000 euros.
Un surcoût: les missiles, bombes et munitions
A ces dépenses, il faut ajouter les missiles, les bombes (notamment GBU12 ) et les munitions qui sont utilisées par l’armée française. «Le surcoût, ce qui coûte très cher, c’est tout ce qu’on largue. Il est essentiellement dans les munitions, parce qu’après il faut les remplacer», souligne Eric Denécé du Centre français de recherche sur le renseignement dans Ouest France. Le prix d’un missile AASM évolue ainsi entre 250.000 et 350.000 euros l’unité.Au final, si les forces mobilisées restent les mêmes, la guerre pourrait coûter entre 150 et 250 millions d’euros selon Pierre Maulny, spécialiste des questions de Défense à l’Institut des relations internationales et stratégiques, cité par Libération. Les Services publics et sociaux français en mal d'argent apprécieront.
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