Nouveau rapport : comment les banques européennes profitent de la spéculation sur les denrées alimentaires et de l’accaparement de terres dans les pays du Sud.
Les banques et autres acteurs de la finance privée en Europe (compagnies d’assurances et fonds de pension notamment) aggravent la faim et la pauvreté dans le monde en spéculant sur les denrées alimentaires et en finançant les accaparements de terre dans les pays les plus pauvres.
C’est la conclusion de l’étude “Farming Money : How European banks and private finance profit from food speculation and land grabs” publiée par l’ONG “Friends of the Earth Europe” en collaboration avec le CNCD-11.11.11 et sept autres ONG européennes.
Cette étude analyse les investissements et autres activités de 29 entreprises européennes, dont les banques belges KBC et DEXIA, dans les secteurs de la spéculation sur les denrées alimentaires et du financement de l’accaparement de terres dans les pays du Sud.
Selon Arnaud Zacharie, secrétaire général du CNCD-11.11.11, « ce rapport démontre, chiffres à l’appui, que le secteur financier privé européen est bel et bien en train de dégager des profits colossaux sur les dos des populations plus pauvres de la planète, en spéculant sur leurs besoins alimentaires et en participant à la confiscation des terres cultivables ».
En effet, la spéculation sur les denrées alimentaires, via des produits financiers dérivés, alimente l’instabilité des prix aux dépens des plus pauvres, alors que les accaparements de terre massifs, qui ont lieu notamment en Afrique, réduisent la capacité des populations locales à générer des revenus et à s’alimenter et mettent en péril la souveraineté alimentaire des pays plus pauvres.
Pour Arnaud Zacharie « il est temps de réagir ! L’Union européenne doit au plus tôt réglementer strictement le rôle de la finance dans le secteur agricole, et les opérateurs financiers doivent cesser de spéculer sur les besoins alimentaires des populations ».
Source : cncd
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