samedi 4 février 2012

Oublier le réchauffement climatique, mais... de quoi faudrait-il s'inquiéter




Une peinture de 1684 dépeint une des kermesses les plus glacées sur la Tamise pendant le petit âge glaciaire
L'office météorologique publie de nouveaux chiffres qui ne montrent aucun réchauffement depuis 15 ans 

Le supposé 'consensus' sur un réchauffement climatique causé par l'homme se retrouve face à un défi gênant après la publication de nouvelles données de températures montrant que la planète ne s'est pas réchauffée pendant les 15 dernières années. 

Les chiffres suggèrent qu'on pourrait même aller vers un mini-âge glaciaire qui rivaliserait avec la chute de température qui a duré 70 ans et avait permis au 17ème siècle des kermesses sur la Tamise gelée. 

Basées sur des lectures de plus de 30.000 stations de mesure, les données ont été publiées sans fanfare par l'office météorologique et l'unité de recherche climatique de l'université d'East Anglia. Elles confirment que la tendance à une élévation des températures mondiales s'est terminée en 1997. 

Pendant ce temps des scientifiques climatiques de premier plan ont déclaré dimanche au Mail qu'après avoir émis inhabituellement des niveaux élevés d'énergie au cours du 20ème siècle, le soleil se dirige aujourd'hui vers un 'grand minimum' de production, menaçant d'étés froids, d'hivers plus rudes et d'un raccourcissement de saison disponible pour les cultures. 

La production solaire traverse des cycles de 11 ans, avec un nombre élevé de taches solaires au moment des pics. 

Nous sommes maintenant à ce qui devrait être le pic du dénommé 'cycle 24' - qui a donné la semaine dernière une tempête solaire avec des aurores boréales plus au sud que d'habitude. Mais le nombre des taches solaires diminue de moitié par rapport à celles observées pendant le pics des cycles du 20ème siècle. 

Les analyses des experts de la NASA et de l'université d'Arizona - dérivées de mesures du champ magnétique à plus de 220.000 km sous la surface du soleil - suggèrent que le cycle 25, dont le pic est attendu en 2022, sera encore beaucoup plus faible. 

Selon l'article publié la semaine dernière par l'office météorologique, il y a 92% de chance qu'aussi bien le cycle 25 et ceux qui suivront les décennies suivantes seront aussi faibles, ou plus faibles que ceux de la période du ''Minimum de Dalton'' entre 1790 et 1830. A cette époque, nommée d'après le météorologue John Dalton, les températures moyennes d'Europe ont chuté de 2°C. .../



Il est cependant possible également que la nouvelle chute de l'énergie solaire puisse être aussi importante que le ''minimum de Maunder'' (d'après l'astronome Edward Maunder), entre 1645 et 1715 au moment le plus froid du 'petit âge glaciaire' quand on donnait des fêtes sur la Tamise gelée et que les canaux en Hollande avaient gelé.


Moyenne des températures mondiales entre 1997 et 2012
Cependant, dans son article, l'office météorologique a déclaré que les conséquences aujourd'hui seraient négligeables - parce que l'impact du soleil sur le climat est largement inférieur à celui du dioxyde de carbone d'origine humaine. Bien que la production solaire est supposée décroître jusqu'en 2100, ''Cela ne causerait une réduction des températures mondiales que de 0,08°C.'' Peter Scott, l'un des auteurs, a dit :''nos découvertes suggèrent qu'une réduction de l'activité solaire à des niveaux inconnus depuis des centaines d'années serait insuffisante pour compenser l'influence dominante des gaz à effet de serre.'' 

Ces découvertes sont farouchement discutées par d'autres experts solaires. 

''Les températures mondiales peuvent se retrouver plus froides qu'aujourd'hui pendant 50 ans ou plus'', a dit Henrik Svensmark, directeur du centre de recherche climatique à l'institut spatial du Danemark. '' Ce sera une longue bataille pour convaincre certains scientifiques en climat que le soleil est important. Il est possible que le soleil en fasse lui-même la démonstration sans l'aide de quiconque.'' 

Il a souligné que, en déclarant l'effet d'un minimum solaire faible, l'office météorologique se reposait sur les mêmes modèles informatiques infirmés par l'actuel pause du réchauffement climatique. 

Les niveaux de CO2 ont continué à augmenté sans interruption et, en 2007, l'office météorologique a déclaré que le réchauffement climatique allait revenir en force. Il disait qu'entre 2004 et 2014 il y aurait un accroissement général de 0,3°C. En 2009 il a prédit qu'au moins trois années entre 2009 et 2014 battraient les précédents records de température de 1998.


Cycles d'activité solaire entre 1749 et 2040
Pour l'instant il n'y a aucun signe de l'imminence de tout cela. Mais hier un porte-paroles de l'office météorologique a insisté que ses modèles étaient toujours valables. 
''Une projection à 10 ans reste une science d'avant-garde. La période annoncée pour la projection n'est pas encore terminée'', a-t-il dit. 

Le Dr Nicola Scafetta, de l'université Duke en Californie du nord, est l'auteur de plusieurs articles qui discutent des modèles climatiques de l'office météorologique concernant un 'réchauffement constant depuis 2000 jusqu'à aujourd'hui'. 

''Si les températures continuent de rester stationnaires ou repartent vers un nouveau refroidissement, la différence entre les modèles et les données enregistrées deviendra finalement si importante que la communauté scientifique tout entière remettra en question les théories actuelles'', a-t-il dit. 

Il pense que comme le modèle de l'office météo attache une plus grande signification au CO2 qu'au soleil, il est tenu de conclure qu'il n'y aurait pas de refroidissement. ''la vraie question est de savoir si le modèle lui-même est précis'', a dit le Dr Scafetta. Par ailleurs, l'un des plus éminents experts en climatologie, le Pr Judith Curry de l'institut de technologie de Géorgie, a déclaré penser que la prédiction confiante de l'office météo d'un impact négligeable était difficile à comprendre. 

''Ce qu'il serait responsable de faire serait d'accepter le fait que les modèles peuvent avoir de sérieux défauts en parlant de l'influence du soleil'', a dit le Pr Curry. Quant à l'interruption du réchauffement, elle a dit que de nombreux scientifiques ''ne sont pas surpris.''


400 ans d'observation des taches solaires
Elle a fait remarquer qu'il devenait manifeste que des facteurs autres que le CO2 jouent un rôle important dans l'élévation ou la diminution de la chaleur, comme les cycles de 60 ans de température de l'eau du Pacifique et de l'Atlantique. 

''Ils ont été insuffisamment appréciés en terme de climat mondial'', a-t-elle dit. Quand ces deux océans étaient froids dans le passé, comme entre 1940 et 1970, le climat s'est refroidi. Le cycle du Pacifique est repassé du chaud au froid en 2008 et l'Atlantique est supposé s'inverser aussi dans les prochaines années. 

Pal Brekke, conseiller du centre spatial norvégien, a dit que des scientifiques ont trouvé difficile à accepter l'importance des cycles de l'eau, parce que le faire c'est admettre que ce sont les océans - et non le CO2 - qui ont été la cause du réchauffement climatique entre 1970 et 1997. 

Même chose pour l'impact solaire - qui était très actif pour la plus grande partie du 20ème siècle. 
''La nature est sur le point de réaliser une très intéressante expérience, d'ici 10 ou 15 ans nous pourrons beaucoup mieux déterminer si le réchauffement du siècle dernier était vraiment causé par le CO2 humain ou par des variations naturelles.'' 

Pendant ce temps, depuis la fin de l'année dernière, les températures mondiales ont chuté de plus d'un demi-degré par la ré-émergence de l'effet de refroidissement de 'La Nina' dans le Pacifique sud. 

''Nous sommes bien dans la deuxième décennie de pause,'' a dit Benny Peiser, directeur de la fondation politique de réchauffement climatique. ''Si nous ne voyons pas de preuve évidente d'un réchauffement climatique d'ici 2015, il deviendra clair que les modèles sont ratés. Et s'ils le sont, certains scientifiques pensent que ces implications pourraient être très sérieuses.''

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