Le virus Schmallenberg poursuit sa diffusion en Europe, selon les tout derniers bilans épidémiologiques des différents ministères des états européens. Au 1er février la France déclarait la présence de la maladie dans 29 exploitations ovines.
Face à cette épidémie animale qui reste à ce jour confinée en Europe, au-delà les frontières se ferment. En revanche, au sein de l’UE, à ce jour, aucune mesure de restriction sur les échangesd’animaux d’élevage ou de produits dérivés n’a encore été mise en œuvre.
Ce nouveau virus provisoirement nommé Schmallenberg, identifié par l'Institut allemand Friedrich Loeffler fin 2011 a définitivement été associé aux symptômes observés chez les vaches laitières au cours de l'été 2011, dont la fièvre, l'anorexie et une production de lait réduite. Des cas suivis d’autres foyers aux Pays-Bas, avec la constatation, début décembre, d’un nombre élevé de malformations congénitales survenues chez des agneaux nouveau-nés, telles que le cou tordu, la courbure anormale de la colonne vertébrale, des contractures des membres. Beaucoup de ces agneaux étaient morts-nés.
Les analyses biologiques ont permis de mieux identifier le virus de Schmallenberg, comme appartenant à la famille des Bunyaviridae, du genre Orthobunyavirus et du sérogroupe Simbu.
- Aux Pays-Bas (Carte de gauche), plus de 350 exploitations ont déclaré des agneaux, veaux ou chevreaux malformés, dont 144 élevages ovins, 17 élevages de chèvres et 188 de bovins.
- En Allemagne (Carte en haut à droite) 10 régions comportent des exploitations affectées, soit 280 exploitations testées positives au virus Schmallenberg, dont 7 élevages de bovins, 263 élevages de moutons et 10 élevages de caprins.
- En Belgique (carte en bas à droite), 349 exploitations ont été testées, et le virus a été mis en évidence dans 80 d’entre elles. 61 exploitations font état de malformations congénitales sur des agneaux.
- Le Royaume-Uni fait état de 11 exploitations touchées dans 5 régions.
- La France, au 1er février, a confirmé la présence de la maladie dans 29 exploitations ovines de 10 départements au nord d’une ligne Caen-Besançon (Aisne, Calvados, Haute-Marne, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Oise, Pas-de-Calais, Seine-Maritime, Somme) dans lesquelles sont apparues des malformations natales et des mortinatalités.
Le reste du Monde ferme ses frontières : La Fédération de Russie a suspendu l'importation de moutons et de chèvres et de tous les produits dérivés venant d’Europe. Le Mexique a suspendu l'importation de sperme et d'embryons de moutons, de chèvres et de bovins. L'Argentine et la Chine s’inquiètent et ont demandé de plus amples renseignements sur le virus et la situation aux Pays-Bas.
Une réunion prochaine réunissant des experts de la Fédération de Russie, d'Allemagne, des Pays-Bas et de la Commission européenne devrait être organisée sous peu. L’organisme de surveillance européen, l’European Centre for Disease Control and Prevention (ECDC) et la Health Protection Agency (HPA) britannique indiquent que s’il est peu probable que le virus soit zoonotique, l'infection humaine ne peut pas encore être totalement exclue.
Sources : FLI (Friedrich-Loeffler-Institut), Ministère de l’Agriculture Néerlandais, AFSCA Belge…
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