« Et alors » me dis-je? L’Allemagne aussi et on en fait pas un fromage! Pis, depuis plusieurs mois des infos sur un retour au deutshmark circulent depuis un moment, les journaux de ce pays ont fait des premières pages au sujet de la monnaie unique et de sa « mort » imminente dont le célèbre Spiegle.
La seule petite différence, c’est que pour l’Allemagne, c’est juste en prévention de l’éclatement de l’euro, pour la Grèce, c’est une des seules solutions viables. Comme le dirait si bien Jovanovic: « c’est un drachme grec qui est en train de se jouer… ».
Ce sont deux beaux pavés dans la mare que Mme Maria Damanaki, Commissaire européenne de nationalité grecque chargée de la pêche, et Mme Neelie Kroes, Commissaire européenne de nationalité néerlandaise chargée des nouvelles technologies, viennent de lancer coup sur coup.
1) CONFIRMATION OFFICIELLE : DES PLANS DE SORTIE DE L’EURO SONT BIEN À L’ÉTUDE PAR LE GOUVERNEMENT GRECDans le journal grec To Vima, Mme Damanaki a révélé que la sortie de son pays de la zone euro était une possibilité à l’étude. Interrogée sur les scénarios envisagés, elle a précisé « qu’il ne s’agissait pas de simples scénarios mais de plans alternatifs. »2) CONFIRMATION OFFICIELLE : POUR LA COMMISSAIRE NÉERLANDAISE, IL N’Y AURAIT « PAS MORT D’HOMME » SI UN ÉTAT QUITTAIT LA ZONE EURODans le journal néerlandais De Volkskrant, Mme Kroes vient de déclarer qu’ « une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro ne serait pas un drame pour l’UE. Il n’y a absolument pas mort d’homme si quelqu’un quitte la zone euro. On répète toujours que si on laisse un pays partir ou qu’on lui demande de partir, l’ensemble de la structure s’effondre. Mais cela n’est pas vrai. »On fera d’ailleurs remarquer que, si « mort d’homme » il y a, c’est bien du fait de l’euro.On ne compte plus, en effet, les suicides de grecs ruinés et désespérés par la crise économique, monétaire, financière, morale, sociale et politique créée par la chimère criminelle de la monnaie commune européenne.3) PANIQUE À BRUXELLESNos lecteurs ne seront pas surpris outre-mesure par ces deux déclarations qui ne sont, ni plus ni moins, que des évidences.Comme je l’explique dans l’une de mes conférences, toutes les monnaies plurinationales de l’histoire ont toujours fini par exploser et il est toujours bien plus facile et rapide de recréer une monnaie nationale que de faire le chemin inverse.Et il est tout à fait normal et sain que le gouvernement grec étudie un plan de sortie de ce désastre. C’est d’ailleurs ce qu’ont fait, sous le sceau du secret, les gouvernements allemand et néerlandais. En revanche, il est à craindre que le gouvernement français n’ai rien étudié du tout, tellement le débat chez nous fait l’objet d’une interdiction totale de pensée rationnelle.Ce terrorisme intellectuel ne triomphe pas qu’à Paris, mais aussi à Bruxelles. Les deux déclarations de Mmes Damanaki et Kroes ont fait l’effet de deux bombes.Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, vient donc d’organiser une conférence de presse en catastrophe, en allant même chercher Jacques Delors pour l’occasion, pour déclarer : « Nous voulons que la Grèce reste dans l’euro. »CONCLUSION : LA TERREUR DES GARDE-CHIOURMES DE L’UEEt pourquoi cela ?Parce que si la Grèce décide de sortir de l’euro, les traités l’obligent à sortir de l’UE par l’application de l’article 50 du TUE.C’est la position de tous les juristes au vu des traités, c’est la position officielle de la Commission européenne elle-même, et c’est la recommandation de l’UPR pour la France.Dès lors le dilemme des européistes serait cornélien :a) – soit il faudrait autoriser la Grèce à sortir de l’euro sans sortir de l’UE.Mais cela violerait ouvertement les traités, transformerait donc l’UE en une zone de non-droit international au vu et au su de toute la planète, achevant donc de se déconsidérer mondialement, et cela ouvrirait la voie à d’autres sorties rapides de l’euro.b) – soit il faudrait imposer à la Grèce le respect des traités, et donc obliger la Grèce à sortir de l’UE par application de l’article 50.Mais alors toutes les opinions publiques européennes découvrirait qu’il est en effet possible de sortir juridiquement de l’UE, conformément à cet article qui fait l’objet d’une « loi du silence » absolue en France, que seuls moi-même et l’UPR osons briser.Cela ouvrirait alors la Boîte de Pandore et une poussé irrépressible traverserait tout le continent en faveur de cette désintégration de la prison des peuples baptisée « Union européenne ».
Dans tous les cas, les européistes sont terrorisés par une autre conséquence : c’est que la sortie de la Grèce de l’euro et de l’UE, non seulement n’apporte pas l’Apocalypse qu’ils affirment, mais apporte bien au contraire un redressement politique, économique et moral sans précédent, comme on le constate ces temps-ci en Islande.Qu’il y ait une vie – et une vie heureuse – après la « construction européenne », c’est évidemment la preuve que les européistes refuseront avec la dernière énergie de voir se concrétiser.C’est la preuve que l’UPR apportera tôt ou tard aux Français, même si tous les grands médias de masse font tout pour nier notre existence et notre notoriété croissante.François AsselineauFrançois Asselineau 54 ans, est le président fondateur de l’Union Populaire Républicaine (UPR), mouvement politique qu’il a créé en mars 2007 pour convier tous les Français à se rassembler provisoirement, en dehors du clivage droite-gauche, afin de faire sortir au plus vite la France de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN.Diplômé d’HEC Paris, vice major de l’ENA, Inspecteur général des finances, il a été membre de cabinets ministériels (notamment auprès de Gérard Longuet, ministre de l’Industrie et du Commerce extérieur, et d’Hervé de Charette, ministre des affaires étrangères) puis directeur de cabinet du président du Conseil général des Hauts de Seine Charles Pasqua de 2000 à 2004.François Asselineau a également été Conseiller de Paris, de 2001 à 2008, et Délégué général à l’intelligence économique à Bercy de 2004 à 2006.Source: AGORAVOX via leveil2011
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