dimanche 29 septembre 2013

FRANCE/MEDIAS: Le scandale des aides de l’État à la presse écrite

Peux-t-on encore parler de travail objectif de la presse. Peux-t-on parler de collusion entre la presse et l'État ?

Alors que tous les médias ont parlé cette semaine du rapport de la Cour des comptes sur la sécurité sociale, un autre rapport vient d’être rendu public le mercredi 18 Septembre 2013 par cette même institution. Ce rapport parle des aides de l’État à la presse écrite.
On y apprend que le plan d’aide à la presse 2009-2011 a entraîné un doublement des dépenses budgétaires, passées de 165 M€ à 324 M€, et la Cour des comptes constate: « ces aides n’ont pas démontré leur efficacité, puisque la crise de la presse persiste et s’accroît. »
On apprend également que la presse écrite bénéficie d’une multitude d’aides de l’État comme par exemple une aide à l’acheminement de la presse par voie ferrée, l’aide à la distribution de la presse quotidienne, une aide à la modernisation des diffuseurs de presse ainsi qu’une TVA préférentielle (2.1% au lieu de 19.6%) depuis 1989 etc...
Merci a INFO-LIBRE.fr de nous faire part de ce scandale (voir ici sa page)

Pourquoi devrions mettre en doute le travail objectif de la presse ?

Tout d'abord pour ce que le rapport de la Cour des Comptes nous montre :

Ce rapport élargit l’analyse que la Cour avait faite dans le chapitre de son rapport public annuel 2013 consacré au plan d’aide à la presse écrite 2009-2011, et fait le point sur les mesures de réforme amorcées depuis lors par le Gouvernement.

Un secteur fortement soutenu par l’État


La presse écrite est un secteur économique fortement soutenu par l’État. Ce soutien ancien aboutit à une politique complexe aux objectifs multiples qui mobilisent des aides directes et indirectes. Le plan d’aide à la presse 2009-2011 a entraîné un doublement des dépenses budgétaires, passées de 165 M€ à 324 M€, sans que sa fin conduise à un retour à la situation antérieure.

Des aides qui n’ont pas démontré leur efficacité


La Cour constate que ces aides n’ont pas démontré leur efficacité, puisque la crise de la presse persiste et s’accroît.


De nombreux facteurs contribuent à expliquer ces résultats décevants, notamment :
-  des contradiction dans la politique de l’État qui n’ont pas permis le développement attendu du transport de la presse quotidienne par portage à domicile ;
-  une mauvaise évaluation des aides, dont certaines ont conduit à des effets d’aubaine, comme celles accordées aux quotidiens nationaux aux faibles ressources publicitaires ou les aides à la modernisation sociale ;
-  un ciblage encore insuffisant des aides sur la presse d’information politique et générale.

Des initiatives récentes insuffisantes au regard des enjeux


Le décret du 13 avril 2012 est intervenu à l’issue du plan d’aide à la presse 2009-2011 en vue d’améliorer la gouvernance de cette politique mais sa mise en œuvre est encore imparfaite.
En juillet 2013, la ministre de la culture et de la communication a présenté quatre axes de réforme des aides à la presse, avec la volonté affirmée de mieux ajuster les dispositifs existants.
La Cour appelle à une réflexion de plus long terme dans le but de simplifier et de rendre plus efficaces ces dispositifs d’aide. Elle assortit sont rapport de plusieurs orientations et recommandations.



Source : Consulter le rapport (lien direct)

Pourquoi devrions parler de collusion de la presse avec l'État ?

On est en droit de se poser la question. 
En 2012, l'État français a versé 1,2 milliard d'aides directes (70 millions d'euros d'aides au développement du portage, abonnements à l'AFP, 250 millions aides versées pour la restructuration de Presstalis) et indirectes (aides postales en avantages tarifaires, taux de TVA réduit à 2,1 % pour la presse papier, allocation forfaitaire journalistes), ce qui représente 11 % du chiffre d’affaires du secteur qui est évalué à près de 10 milliards d’euros10.
Ces aides sont ainsi significatives. En témoigne, la part des aides de quelques journaux par exemplaire diffusé (selon la cour des comptes11 et par ordre décroissant):
J'imagine si le prix d'un exemplaire revient 20 centimes la marge bénéficiaire que cela represente, surtout si l'on possede non plus une seule édition mais plusieures (sans compter les publicitaires pour leur place dans le journal).

Mais ou passe tout cet argent ?
Mais qui possede réelement nos médias ? Quels sont les principaux groupes privés (cliquez sur les noms pour acceder) ?

Les principaux éditeurs de magazines en France sont en octobre 2006 :



Consulter l’insertion du rapport public annuel 2013 : Le plan d’aide à la presse écrite 2009-2011 : une occasion de réforme manquée


2 commentaires:

  1. Formidable.

    Aujourd'hui tout le monde s'apperçoit que la presse leur ment ("il n'y a pas de crise", tout va tres bien, dormez, consommez, bais..z et fermez votre g...e), que les gouvernement ment et détourne des millions en profitant de l'argent public (Fabius fils, familles des uns et des autres etc.) et que les grands groupes industriels nous traite, NOUS (citoyens esclaves dans notre pays qui n'est plus le notre), comme des moutons.

    Elle est belle cette politique Gauche-Droite (Droite = Gauche = Centre etc.) qui travaille main dans la main avec un "systeme" pourri ou les copains arrosent les copains.

    En somme, si je suis une entreprise privée de presse j'ouvre ma g...le et je demande du pognon a l'Etat et il va m'en donner ?
    Ah ben non ! Je ne suis pas leur copain ! A moins que demain je les menace de virer mes 200 salariés ? Ben non, toujours pas, toujours pas copain.

    Tiens donc ? Et pourquoi donc ?
    Surement parceque ces entreprises de presses sont des organes (ou des outils) du pouvoir Gauche-Droite confondu, ou l'on change les casquettes sans changer les tetes.

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    1. En France, lorsque des organes (ou des outils) sont du pouvoir ils sont aussi appelés outils de Propagande... et c'est aussi normal que des organes de propagandes soient mis en place place par l'Etat.
      Mais lorsque ce sont des societes privées qui font le jeu de la propagande de l'Etat, alors cela en dit long sur la "DEMOCRATIE" qui n'est plus qu'un mot VIDE DE SENS.

      Surtout lorsqu'on espionne le citoyen français dans ses moindres faits et gestes et, aussi, si ce dernier ne doit penser, réfléchir ou consommer qu'uniquement selon les criteres choisis par un groupe d'industriels privés (veritables groupes de pressions d'un Etat dit de Droit).

      On est alors en droit de se demander qui controle le pays ainsi que des "comptes" lorsque nos droits sont bafoués les uns apres les autres... et que nous spmmes les "vaches a lait" involontaires pour financer des groupes privés.

      La liberté serait-elle aussi "ferme ta gueule" et consomme ?

      ...

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