En début de Novembre*, ainsi que la semaine dernière*, l’ayatollah Ali Khamenei a averti : «N’importe quel pays qui attaquera l’Iran doit se préparer à subir des représailles des forces armées iraniennes».
Le récent rapport publié par l’Agence internationale d’énergie atomique (AIEA) explique qu’une fois que l’Iran décidera de fabriquer une bombe nucléaire, cela ne lui prendra que quelques mois pour l’assembler.
En Israël et en Occident, ce rapport a intensifié les discussions sur la nécessité d’une attaque tous azimuts sur les installations nucléaires de l’Iran.
Jusqu’ici, les médias occidentaux ont mis l’accent sur une éventuelle attaque israélienne et / ou de l’Ouest.
Ce qui doit encore être discuté est ce que fera l’Iran pour contrer ce choc inévitable.
Depuis plusieurs années, les Iraniens ont fait connaître leurs capacités militaires dans un effort pour dissuader une attaque.
Parfois, les Iraniens dévoilent une nouvelle arme, produite localement, souvent basée sur des technologies étrangères.
« En réalité, leurs forces militaires conventionnelles sont pauvres », dit Yiftah Shapir, chercheur principal et directeur à l’Institut National d’Etudes pour la Sécurité ( Moyen-Orient Projet Military Balance).
« Si nous regardons bien la disposition des forces conventionnelles de l’Iran – ils ont certes une grande armée, mais archaïque ayant subi des compressions et des sanctions durant ces dernières années ».
Depuis il leur est difficile de se procurer de nouvelles armes sophistiquées, ils ont commencé à produire les leurs. Tous les deux mois, nous entendons parler de quelque chose de nouveau: avions, hélicoptères, missiles, systèmes d’armes, radars, etc.
« Certes, nous ne devons pas sous-estimer l’industrie militaire de l’Iran, car elle a reçu l’aide de la Corée du Nord, et aujourd’hui, et peut aujourd’hui dans certains domaines apporter des connaissances dans la direction opposée.
Pourtant, les annonces publiques de Téhéran devraient être considérées avec un certain degré de scepticisme.
« La question est la suivante: quelle est réellement leur force opérationnelle ? » questionne Shapir.
Mickey Segal, chercheur principal à l’entreprise Terrogence, au Centre de Jérusalem pour les Affaires publiques et ancien chef du bureau du département de recherche sur l’Iran à la Direction du renseignement militaire explique: « Les Iraniens croient que les « révolutions » dans le monde arabe leur donnent le jeu entre leurs mains. De leur point de vue, les anciens régimes sont chassés et remplacés par des organisations islamiques. Cela les renforce, et ils n’attendent que de posséder des armes nucléaires pour accroître leur influence. »
Défense
Selon les évaluations de l’Occident, la Russie fournit à l’Iran les moyens technologiques pour cacher ses installations nucléaires.
Pendant la guerre froide, la Russie a développé des filets de camouflage spéciaux capables de bloquer la vue à partir de l’espace, y compris des capteurs thermiques et des radars de synthèse (SAR).
En outre, il est probable que l’Iran emploie également des méthodes avancées pour fausser la géométrie des installations et les rendre non identifiables par les satellites espions et les drones équipés d’équipements optiques.
Outre le camouflage, l’Iran a concentré ses efforts pour renforcer sa défense aérienne, en particulier son système anti-aérien, même si celui-ci se compose principalement de missiles anti-aériens archaïques acquis auprès de sources étrangères ou produits localement.
Il s’agit notamment du SA-5 russe de niveau intermédiaire à longue portée d’interception, le SA-2 pour des altitudes intermédiaires à très hautes, et une version des faucons américains, les Shahin de fabrication iranienne (qui selon les Iraniens peuvent atteindre une altitude de quarante kilomètres).
Ils possèdent également plusieurs unités avancées de SA-15 qu’ils ont reçus de la Russie.
il y a cinq ans, ont été publiées des photos de leurs batteries déployées près de la centrale nucléaire de Bushehr.
« Rares sont les systèmes constituant une menace immédiate pour les aéronefs de pointe de l’Occident», affirme Tal Inbar, directeur de l’Espace au Research Center à l’Institut Fisher pour les études stratégiques aériennes et spatiales.
Inbar affirme qu’à la suite du refus de la Russie de fournir à l’Iran les systèmes avancés de missiles S-300 ayant une portée de plus de 100 kilomètres, (résultant de la pression américaine et israélienne) l’Iran prétend maintenant qu’il a réussi à développer une version améliorée du S-300 (le Bavar-373).
Les sources officielles iraniennes notent que ce système fonctionne mieux que celui des russes, mais il s’agit d’une vaine prétention. »
Quoi qu’il en soit, les Iraniens semblent avoir réussi à obtenir également le système Ahold – une version chinoise du S-300, désigné HQ9, et sur cette base, ont développé leur propre système.
Des sources israéliennes ont récemment reconnu que l’Iran commence à produire des systèmes multi-couches qui compliqueront encore toute opération contre ses sites nucléaires.
L’Iran a également tenté d’obtenir un certain nombre de Pantsir-1 – systèmes de missiles russes anti-aériens à partir de la Syrie.
Le développement du système a été financé par les Émirats arabes unis et est devenu opérationnel en Russie l’année dernière seulement.
Il n’est pas certain qu’il ait été transféré à d’autres pays depuis.
Avions
La plupart des avions vieillissants de la force aérienne iranienne sont des avions de fabrication russe que l’Irak avait transféré en Iran au cours de la première guerre du Golfe. Les Iraniens possèdent aussi quelques vieux F-4 Phantom et des F-14 Tomcat que les Américains leur avaient livrés lorsque le Shah était au pouvoir.
La Première ligne des avions de combats iraniens sont des MiG-29 achetés à la Russie dans les années 1990, et des F-14s achetés des États-Unis.
En fin 2007, l’Iran a annoncé qu’il mettait au point deux nouveaux avions: le Azaraksh (Lightning) et le Saeqeh (Thunderbolt); les deux sont basés sur les modèles dépassés des F-5 américains.
« Les Iraniens affirment que ces avions sont plus efficaces que des F-18. La vérité, c’est qu’ils ressemblent encore à des F-5, mais qu’ils ont une queue supplémentaire (stabilisateur) qui a été rajouté pour ressembler à des F-18.
Il est douteux que les Iraniens aient réussi le développement de l’avionique et autres systèmes nécessaires pour moderniser ses avions et les rendre performants que des avions d’attaques modernes de première classe.
Pourtant, l’Iran a fait des progrès impressionnants dans la maintenance de ses systèmes au moyen d’improvisation et d’acquisition de pièces de rechange et ce grâce au marché noir.
L’Iran possède aussi plusieurs hélicoptères d’attaque Cobra, une douzaine des années 1970, des Bell-205S et des 214S, et le MI-171S qu’ils ont acheté aux Russes il y a une décennie.
Ces dernières années, l’Iran a fait des progrès significatifs dans le développement et la production de drones, dont certains sont capables de transporter des munitions.
L’année dernière, l’Iran a annoncé qu’ils avaient développé un drone d’attaque armé d’une bombe, basé sur un jet automoteur (imité d’un drone américain obsolète qui plus tard a été fabriqué par l’Afrique du Sud).
Selon Mickey Segal, les Iraniens travaillent actuellement sur deux drones: l’un pour l’attaque le Karrar, l’autre pour l’attaque et la reconnaissance-l’Ababil (Swallow). Ces drones semblent être préprogrammés, et ne sont pas contrôlés en temps réel.
Les développeurs iraniens sont à l’œuvre pour glaner de précieuses informations techniques suite à la capture récente d’un drone furtif de surveillance Américain le RQ-170. (Le drone furtif ayant dysfonctionné pendant une opération de reconnaissance sur l’Iran au début de Décembre 2011, avait été réceptionné par les forces de sécurité iraniennes.)
Des sources militaires américaines notent que, « l’Iran a réalisé un grand bénéfice d’un point de vue technologique grâce au RQ-170, l’un des drones le plus avancés au monde. »
Radars
Aujourd’hui*, l’Iran possède un certain nombre de radars européens, tels que le. AR-3D Britannique pour la défense aérienne et une quantité inconnue de JY-14 chinois acquis dans les années 1990.
En Juin dernier, lors d’un défilé militaire à la mémoire de l’ayatollah Khomeiny, les Iraniens ont donné un aperçu d’un radar à balayage électronique considéré comme l’un des plus avancés dans son genre. Selon Tal Inbar, le premier analyste d’Israël pour l’identification des radars, « Les Iraniens n’ont pas officiellement exposé le radar, mais il a pu être vu furtivement derrière Khamenei lors de l’exposition. Ils prétendent qu’il est issu de leur propre développement – le système semble authentique. »
A la fin 2011, les Iraniens ont organisé un exercice à grande échelle de défense aérienne, pour évaluer la performance et l’exploitabilité du matériel de renseignement et de communication destiné à « protéger les sites sensibles à travers le pays. »
Mickey Segal estime que lors de leur dernier exercice, l’Iran a testé avec succès un produit local utilisant une large gamme de fréquence passive et de détection de système. Les Unités d’intervention rapide en utilisant un EW moderne (guerre électronique) ont réussi a simuler le brouillage d’un équipement de radar « ennemi » et ses systèmes de communication.
Des essais ont été également effectués sur des équipements de communication à fibres optiques et des systèmes électro-optiques pour la défense de détection aérienne.
Dans la deuxième étape de l’exercice de simulation, les forces de défense aérienne iranienne ont rapidement « neutralisé » des avions de combat « ennemis » en employant des moyens actifs et passifs pour protéger leur propre radar et lignes de communication.
La défense navale
Les Iraniens ont déployé de grands efforts pour contrecarrer une attaque navale. Après avoir passé des heures interminables au développement de systèmes de missiles antinavires, ils ont produit leur propre version à partir des missiles Chinois C-802, le Fars Khalij (golfe Persique) un missile antinavires contre les missiles balistiques, basé sur la technologie du Fatah-110 missile de surface-surface.
Les deux armes font peser une menace tangible pour les navires de guerre, en particulier des navires de croisière américains près de la côte iranienne.
Il y a quelques mois, l’Iran a dévoilé un nouveau missile de croisière avec un rayon de 200 kilomètres qui pourrait être lancé à partir de navires ou de batteries au sol.
Ils ont également annoncé le développement du Valfajr (L’Aube) un système de torpilles conçu pour transporter une ogive de 220 kg capable de frapper des navires de guerre de grande taille.
« Si l’Iran doit faire face à ‘une attaque de grande envergure, il essayera de bloquer le Détroit d’Hormuz et coupera les routes maritimes du pétrole », dit Tal Inbar.
« Pour bloquer le golfe Persique, il devra utiliser des sous-marins miniatures de fabrication iranienne (mini-sous-marins Ghadir, avec un équipage de deux à trois hommes), différents types de torpilles, et des hors-bord.
Cet arsenal sera utilisé pour saturer la zone avec des dizaines à des centaines des missiles qui perturberont les mouvements, ce qui obligera les Américains à s’engager sur des cibles. A noter également que l’été dernier, l’Iran a tiré des missiles supersoniques sol-mer sur des cibles mouvantes près du détroit de Hormuz pendant un exercice.
La flotte iranienne dispose actuellement de trois sous-marins de fabrication russe de classe Kilo de type 877EKM, et selon des sources iraniennes, un autre sous-marin iranien conçu pour la reconnaissance dans le golfe Persique et le détroit d’Ormuz.
L’Iran a également mis au point le Bavar 2 – un hydravion-radar léger armé de mitrailleuses et capable de transporter une bombe.
La tactique préférée de l’Iran contre des navires de guerre, selon Mickey Segal, est de les faire essaimer. Cette tactique comprend des dizaines de petits bateaux à moteur de fabrication iranienne armés d’ explosifs, de roquettes, des armes légères et qui sont expédiés pour faire sauter les porte-avions américains et les destroyers.
Missiles et roquettes
La plus forte dissuasion de l’Iran est bien sûr, leurs capacités offensives sous forme de missiles et de roquettes. Cet arsenal menace directement n’importe quel point en Israël et en Europe, que ce soit par procuration dans les mains des alliés des iraniens, le Hezbollah et le Hamas, ou des iraniens eux-mêmes avec leurs missiles à longue portée.
La plupart des experts s’accordent à dire que l’Iran a fait des progrès impressionnants au niveau des fusées, ces dernières années, et a même dépassé la Corée du Nord dans certains domaines de son programme de missiles, en particulier en ce qui concerne les systèmes de guidage à carburant solide des moteurs.
Au cours de l’exercice Grande Prophète 6, l’Iran a exposé des silos de missiles souterrains et a tiré un grand nombre de missiles surface-surface à des distances différentes.
La fierté de l’Iran est le missile Shahab 3 d’une portée de 1.300 km. L’Iran a aussi le Qader un missile de croisière – version améliorée du Shahab 3-qui peut atteindre une cible à 1.800 km.
Une menace plus importante encore est le missile balistique Sejil (terre cuite), qui est lui encore au stade de développement.
Il s’agit d’une fusée à deux étages à carburant solide avec une portée de plus de 2.000 km.
L’Iran a effectué plusieurs tests du Sejil au cours des deux dernières années.
L’Iran cherche à se doter de missiles d’une portée de plusieurs milliers de kilomètres, capables de menacer l’Europe.
Selon Tal Inbar et selon diverses sources, la Corée du Nord pourrait avoir transféré des missiles BM25 missile à l’Iran, soupçonné d’avoir une portée de 3.500 km. Les BM25s emploient la même technologie que les R-27 (missiles balistiques lancés )des sous-marins soviétiques,.
L’Iran n’a pas encore confirmé officiellement qu’il possède ces armes, mais une analyse d’un site de lancement souterrain indique que les dimensions de l’installation de stockage sont beaucoup plus grandes que les missiles connus possédés par l’Iran.
Ces faits suggèrent que l’Iran a en effet obtenu des BM25s.
L’Iran a également fait des progrès sur ses missiles de croisière basés sur une technologie acquise de l’Ukraine il y a quelques années.
Une fois que les Iraniens produiront des ogives nucléaires, ils ont l’intention d’armer leurs Shahab avec.
Ils ont déjà la possibilité de lancer des missiles et des avions armés de produits chimiques et biologiques.
Autres précisions apportées par Gilles Raphel, notre collaborateur
Le Missile SAM de l’Iran est basé sur des éléments occidentaux, acquis avant 1979 puis des éléments russes, chinois ainsi que de la fabrication locale (copie de modèles existants).
Il existe actuellement en Iran 41 sites SAM actifs, de nombreux autres sites sont bâtis ou en préparation, soit dans l’attente d’une augmentation de l’armement, soit pour disperser les moyens existants avant une frappe, soit, simplement en vue de tromper les éventuels ennemis par des zones fictives.
Ces sites sont équipés de :
Missiles Hongqi-2 (HQ2) : missiles chinois basés sur le modèle du S-75 russe (code OTAN : missiles SA-2 Guideline). Le Chine a vendu des HQ2 à l’Iran durant la guerre Irak-Iran, en 1986. En 1987, l’Iran a acheté 8 batteries supplémentaires de HQ-2 à la Chine. Ensuite, la Chine a modifié le HQ-2 en missile balistique connu sous le nom de CSS 8 ou M-7 ou Projet 8610 selon la terminologie communiste de l’époque. Des batteries de CSS 8 ont été exportées vers l’Iran en 1992 (la Chine en aurait également fourni à l’Irak à cette époque …). 60 lanceurs dont certains équipés par la version iranienne Sayyad-1.
Missiles HAWK : missiles américains acquis en 1972 par le régime du Shah, version basique du modèle, MIM-23A. L’Iran possède environ 30 lanceurs pour missiles HAWK.
Missiles S-200 : ou code Otan : SA-5 Gammon ou « code Iran » : Almaz-200 Angara, missiles de fabrication russe, l’Iran a acheté 25 missiles S-200 à l’URSS en 1991 et 10 de plus à l’Ukraine en 1993. Il semble que l’Iran ait pu copier le modèle en produisant six batteries de missiles Ghareh.
Missiles 2K-12 : ou code Otan : SA-6 2 K12 Kub Gainful ; 25 lanceurs dont 8 vendus par la Syrie en 1995. (Missiles de moyenne portée, fabrication russe)
Missiles SM-1 Fajr : missiles de fabrication iranienne dérivés de l’US RIM 66, missile surface-air développé pour la marine US.
Systèmes TOR M-1E : (code Otan : SA-15 Gauntlet) 9 systèmes TOR de 7 batteries de 4 lanceurs achetés à la Russie en 2005 soit 232 missiles 9M331. (un système comprend le radar, 7 batteries de 4 lanceurs et les missiles)
Systèmes Pantsyr : système russe, la Russie a livré 12 batteries de Pantsyr à l’Iran via la Syrie en 2007/2008. Le journaliste Ivan Safronov, chroniqueur couvrant les affaires militaires pour le quotidien Kommersant a été abattu pour avoir dénoncé cette affaire dans plusieurs articles.
FM-80 : (code Otan : HQ-7) missile de courte portée chinois, copie du Crotale R440 français.
9K33 Osa-AKM : (code Otan : SA-8 Gecko), missiles de courte portée montés sur système mobile, fabrication russe. (Des SA-8 Gecko ont été livrés par l’Iran au Hezbollah libanais via la Syrie)
De plus, un système en réseau de 24 radars assure la surveillance du ciel, ils sont installés en périphérie du pays (un tiers le long du golfe Persique) ainsi qu’à proximité d’Arak et d’Ispahan (radars AR-3D et radars chinois JY-14).
L’Iran développe le programme de missiles Shahab 4 (portée 2500 km) qui semble être un programme intermédiaire pour le lancement du Shahab 5 (portée 5500 km). Le moteur du Shahab 4 est basé sur le modèle de celui du missile russe SS 4, pour cela 7 sociétés d’armement russes ont aidé à son développement.
Le Shahab 5 est lui basé sur le modèle du missile Taepo Dong 2 nord-coréen, dans ce cadre (et dans le cadre du nucléaire militaire), des échanges d’ingénieurs sont à ce jour permanents entre la Corée du Nord et l’Iran.
Il ne fait aucun doute que le Shahab 5 est destiné à lancer des ogives nucléaires. Pour cela le régime iranien a mis au point, avec l’aide d’ingénieurs nord-coréens, le complexe de Khojir au Sud de Téhéran.
La chaine de fabrication de ce projet est aux mains des Gardiens de la Révolution par le biais du groupe national Aerospace Industries Group qui détient les industries Hemmat. Les industries Hemmat sont elles divisées en de nombreuses branches :
- Industries Nouri (code 8500) ; fabrique des ogives classiques ;
- Industries Rastegar (code 4500), fabrique des moteurs de missiles ;
- Industries Cheraghi (code 3000), fabrique des réservoirs ;
- Industries Kolhar (code 1500), fabrique des systèmes de lancement :
- Industries Moyahed (code 7500), fabrique des corps des missiles et assemblage final ;
- Industries Varamini (code 6000), fabrique des systèmes de guidage et de contrôle
- Industrie Karimi (code 2500), fabrique des têtes nucléaires.
Si l’Iran possède aujourd’hui* assez d’uranium enrichi pour alimenter deux à quatre bombes, il n’a pas encore la capacité de maîtriser le feu nucléaire, mais il est capable d’alimenter ses nombreux Shahab en bombes sales.
Programme spatial
Certains projets de missiles sont développés sous couvert du programme spatial de l’Iran, puisque la technologie pour le lancement d’un satellite ou un missile balistique est essentiellement la même. L’Iran travaille également sur ses propres satellites de surveillance.
Il y a 6 mois environ*, il a lancé un satellite d’observation miniature dans l’espace le Rasad.
Bien que l’orbiteur n’ait pas de valeur militaire, le Rasad est le deuxième satellite que l’Iran a lancé de façon indépendante. Le premier, Umid (Espoir), a fait entrer l’Iran dans le club fermé des lanceurs de satellite en Février 2009. Le troisième ayant été vendredi dernier :
Vendredi 3 janvier*, l’Iran a lancé avec succès un satellite d’observation expérimental dans l’espace. D’après les médias iraniens, l’engin baptisé Navid, (Héraut en français) a pour mission de prendre des photographies de la Terre.
L’Iran a lancé avec succès ce vendredi un satellite d’observation dans l’espace. Baptisé Navid, Héraut en français, l’engin pèse 50 kilos et peut effectuer des relevés photographiques en orbite basse, entre 250 et 375 kilomètres d’altitude, a précisé Hamid Fazeli, le président de l’Organisation spatiale iranienne, cité par l’agence officielle Irna.
Le satellite Navid, dont la durée de vie est estimée à un an et demi, a été conçu et construit par des ingénieurs iraniens de l’Université des sciences et technologies de Téhéran. Son lancement a été réalisé par l’Iran alors que le pays célèbre depuis jeudi le 33e anniversaire de la révolution islamique de février 1979. Il a pour mission de prendre des photographies de la Terre dont il fait le tour toutes les 90 minutes, a expliqué Hamid Fazeli.
Ce satellite expérimental est le troisième mis en orbite par l’Iran depuis 2009 avec sa fusée Safir. Un programme spatial qui suscite l’inquiétude de la communauté internationale, craignant qu’il permette au pays de développer des missiles balistiques capables de transporter des charges nucléaires notamment. Une crainte fermement démentie par l’Iran, qui affirme que ce programme est réalisé à des fins totalement pacifiques. Revue de Presse Israël-flash
En Novembre 2011, une mystérieuse explosion a secoué un site d’essais de missiles, près de Téhéran. Ont été tué dix-sept personnes, dont le général Hassan Moghaddam Tehrani, commandant supérieur du programme de missiles des Gardes révolutionnaires iraniens. La base, où l’explosion s’est produite est un site de stockage de missiles Shahab. À ce jour, il est encore difficile de connaitre l’effet de l’explosion sur le programme de missiles iraniens.
Cyberguerre
Le bras long de la République islamique est son réseau mondial de la terreur. Cependant, l’Iran s’efforce sans relâche d’atteindre des capacités défensives et offensives sophistiqués- le cyberespace.
En 2011, un quartier général de la Défense Cyber a été établi, et un programme de cyber-défense a été lancé à l’Université Imam Hossein à Téhéran. Un certain nombre de cyber-exercices de défense se tiendront en 2012, l’objectif étant d’identifier le talon d’Achille des systèmes d’exploitation de l’État. Au début de 2012, l’Iran tiendra sa première conférence nationale sur la cyberdéfense.
En 2011, un quartier général de la Défense Cyber a été établi, et un programme de cyber-défense a été lancé à l’Université Imam Hossein à Téhéran. Un certain nombre de cyber-exercices de défense se tiendront en 2012, l’objectif étant d’identifier le talon d’Achille des systèmes d’exploitation de l’État. Au début de 2012, l’Iran tiendra sa première conférence nationale sur la cyberdéfense.
Des sources israéliennes estiment que les capacités de cyberguerre de l’Iran sont parmi les plus avancés au monde. Les Iraniens savent déjà comment fonctionner dans le cyberespace et ne laissent pratiquement pas d’empreintes digitales.
Comment les Iraniens riposteront-ils en cas d’attaque?
Les experts, les universitaires, et les observateurs sont unanimes: ils utiliseront tous les moyens à leur disposition, dans toutes les dimensions, et sur tous les fronts.
Par Aschkel et David Feldman (*NB: en date du 6 fev. 2012)
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