mercredi 27 avril 2011

Un prof arrêté à Abu Dhabi : la Sorbonne fait l'autruche

Partisan de réformes démocratiques aux Emirats, un prof de l'université Paris-Sorbonne d'Abu Dhabi a été arrêté. La fac se défile.Lire la suite l'article
Depuis le 10 avril, Nasser Bin Ghaith, professeur d'économie à l'université Paris-Sorbonne d'Abu Dhabi (PSUAD), est derrière les barreaux. A plusieurs reprises, l'expert en finance internationale a exprimé son désir de transition démocratique. L'université française estime ne pas avoir à le défendre.
En trois jours, trois hommes ont été arrêtés dans trois émirats différents de la fédération des Emirats arabes unis (EAU).
le 8 avril, Ahmed Mansour, blogueur, a été cueilli chez lui à Dubaï ;
le 9 avril, Fahad Saleh al-Shehhy, établi à Ajman, était emmené par la police ;
le 10 avril, Nasser Bin Ghaith, d'Abu Dhabi, était interpellé par un groupe d'hommes, certains en uniforme, d'autres non.
Revendications démocratiques : le régime réagit
Il semblerait que le président des Emirats arabes unis, Khalifa ben Zayed Al Nahyane, n'ait pas envie que le vent de la révolte arabe vienne souffler sur ses côtes. Ce cheikh, également émir d'Abu Dhabi, a choisi de réprimer des militants avides de démocratie. Les trois détenus ont en effet pour point commun de réclamer des réformes.
Fahad Saleh al-Shehhy a contribué à Hiwar, un forum pro-démocratique administré par Ahmed Mansour et depuis bloqué aux Emirats arabes unis. Nasser bin Ghaith, économiste renommé dans son pays, a lui écrit des articles sur un autre site, Dar-us-Salam. Les deux premiers ont également signé une pétition demandant que l'intégralité des membres du Conseil national fédéral, organe législatif consultatif, soient élus et non nommés.
« Ce sont des choses qui peuvent arriver »
Du côté de la Sorbonne, personne ne s'affole. Joint par Rue89, un employé de l'administration de l'antenne émirienne avoue ne pas avoir entendu parler de cette arrestation. A Abu Dhabi comme à Paris, ce sont les vacances, les universités tournent au ralenti.
Dans la capitale française, personne ne s'est attelé à faire pression pour demander la libération du professeur. Pire, on se défile. Joint par Rue89, Michel Fichant, professeur ...

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